ETRE HUMAIN
CREATION 2018
Equipe artistiqueMise en scène : Philippe Flahaut
Scénographie : François Tomsu
Lumière : Mickaël Vigier
Musique : Victor Pol
Avec :
Lui : Thomas Trélohan
Marianne : Marie des Neiges Flahaut
La pompière : Cécile Flahaut
Matricule : Kévin Pérez
La Soeur : Laura Flahaut
Musicien : Victor Pol
INTENTIONS DE MISE EN SCENE
Neuilly Le 15 mai 1993, un policier du Raid mettait fin à une prise d'otages de quarante-six heures.Il abattait Erick Schmitt - Human Bomb - qui retenait, dans leur classe, vingt et un enfants et leur institutrice.
Emmanuel Darley s’est emparé de ce fait divers pour imaginer une pièce polyphonique avec 5 acteurs qui incarnent les personnages clés: HB appelé « Monsieur Cagoule », Marianne l’institutrice, la femme pompier qui a administré le somnifère, la soeur du preneur d’otages et le tireur qui a abattu HB.
Ce qui m’a tout de suite frappé dans cette écriture, c’est le caractère sonore des voix des acteurs, une pièce qui pourrait presque s’écouter dans la pénombre, nous laissant imaginer les corps des acteurs.
Le spectateur se retrouvera mêlé à ce huis clos étouffant, aux dialogues parfois mécaniques au point qu'on croirait entendre le tac tac de la machine à écrire d'un policier tapant son rapport. Un drame où la réalité est souvent traversée de songes, de flash-back et d'échanges imaginaires entre les personnages. Les spectateurs plongés dans une pénombre à chercher qui se cache sous cette cagoule, réconfortés par la voix douce de la maîtresse, inquiétés par Matricule manipulant la pompière, qui mettra en scène comme un toréador la mort de cet être humain.
Une voix douce nous parviendra de l’extérieur, voix et corps de la soeur qui nous racontera tout l’amour qu’elle a pour son frère pas comme les autres.
Il ne s’agira en aucun cas d’une reconstitution exacte des événements.
Il n’est pas question de justifier l’acte mais tenter de comprendre comment Il en arrive là...
LES LIEUX DE REPRESENTATIONS
Depuis plusieurs années, ma quête de trouver des nouveaux lieux dans la mise en espace, mise en scène de mes spectacles est devenue primordiale.Le commerce lié au spectacle vivant, pousse les équipes artistiques à prévoir des représentations frontales pour des jauges de plus en plus importantes. Ce qui fausse les véritables enjeux du Théâtre. Je veux que les acteurs soient plus en danger, proches du spectateur, proches de sa respiration, de son énervement, de sa passion. Nous sommes à son service individuel et non au service de la masse.
Il faut s’éloigner du beau, du complaisant, du déjà vu, du rassurant. Il faut repenser la catharsis. Donner au spectateur la place active trop souvent perdue dans ces théâtres où se côtoient des abonnés souvent trop passifs. Redonnons-leur une place critique.
En 2012, je monte « Les Justes » d’Albert Camus » pour une jauge de 80 spectateurs. Forme itinérante qui plonge le spectateur dans la clandestinité de l’histoire.
En 2016, je fais la mise en scène de « Cendrillon » de Joël Pommerat. Le dispositif scénique représente un cirque. Mais les représentations sont frontales car nous ne nous sommes pas donné assez de temps pour trouver une forme circulaire accueillant le public sous chapiteau. En 2019, nous allons nous y employer en faisant une reprise de ce travail à destination de salles des fêtes.
En 2017, je travaille sur « UniversElle », une commande d’écriture de Filip Forgeau sur la vie d’une réfugiée latino-américaine, pour un théâtre de proximité pouvant être joué dans des bistrots ou des théâtres en huis clos sur un plateau, rideau fermé, les spectateurs étant avec la comédienne sur scène.
« Être Humain » sera représenté dans des lieux où les spectateurs seront mélangés avec les acteurs. Ils partageront avec eux cette histoire se représentant comme les enfants pris en otage. Nous pourrons l'interpréter dans des endroits clos comme des salles de classe (à partir de 4ème), dans des salles des fêtes, chez l’habitant, et sur des plateaux de théâtre avec le public sur scène.
FORME
Pour éviter une forme de reconstitution d’un fait divers historique, il me semble que chaque acteur devra prendre du recul par son interprétation ; quitte à ce que par moment bien repéré du texte, il puisse avoir des moments d’émotion qui l’amènent à incarner le personnage pour revenir ensuite à une forme plus éloignée de ses propres émotions. Il ne s’agit en aucun cas d’une reconstitution exacte des événements. Il n’est pas question de justifier l’acte mais tenter de comprendre comment HB en arrive là... Emmanuel Darley interroge sans donner de réponse. Ce qu’il rappelle, c’est que les gens ne sont pas entièrement contenus dans leurs actes.Afin de préserver une forme d’interprétation qui ne servirait ni le contenu du texte, ni sa sonorité, nous travaillerons sur une lecture du texte. Ce qui permet également de rendre le lieu unique, qui est le plateau, une salle de classe, etc... Comme un lieu intemporel, donnant toute la place au flash-back et à la présence de la soeur...
Inventons des formes à cette lecture, semi-lecture, lecture sur pupitre, feuilles à la main, slam-rock... Inventons une nouvelle forme d’accroche aux mots, au rythme de l’écriture si particulière d’Emmanuel Darley.
La lecture sera accompagnée par un musicien. Basse, percussions, clavier, servant la dramaturgie de l’histoire.
Etre Humain - Photos Tito Gonzalez Garcia
MEDIATION ET ACTION CULTURELLE
Nous vivons dans une société de l'immédiateté, de l'instantané, où des images tantôt violentes, blessantes, humiliantes ou choquantes nous parviennent à n'importe quel moment de la journée.Ces images nous frappent au visage sans qu'aucune discussion, réflexion ne soit mise en place, par manque de temps, par peur de s'affronter à des réactions inattendues, par une course effrénée d'une vie absurde et machinale. Nous souhaitons à travers ce texte, à travers les questions que nous posent E. Darley, prendre enfin le temps... Le temps de mettre des mots, pour que naisse la parole. Les mots, la parole c'est ce qu'il nous reste d'humanité. La salle de classe doit être une « Agora» où l'on se questionne, où l'on débat, où l'on se positionne, où l'on s'engage parfois... Afin de rester humain.
Notre travail de compagnie est axé sur un travail de rencontre où la médiation a toujours pris une place importante. Nous souhaitons dépasser le cadre de la simple consommation d'un spectacle vivant.
Nous souhaitons amener les jeunes à parler de l'humanité, de leur humanité ou de leur inhumanité parfois à travers des rencontres en amont quand il s’agit d’établissement scolaire. Le travail pourra s’articuler en partenariat avec les professeurs et avec des organismes de médiation comme les ADDA ou Aveyron Culture qui nous accompagnent très souvent dans la mise en place de nos projets et facilitent les mises en réseaux.
Le travail pourra s’articuler autour du texte et de son contenu avec des ateliers d’écriture, de mise en mots accompagnés d’un musicien...
Toute représentation sera suivie d’un bord de scène prenant plutôt forme de débat sur le contenu, de préférence dans une autre salle.
Des thèmes comme : « comment donner la mort », « la peine de mort aujourd'hui », débat que nous avons déjà eu avec « Les Justes ».
Nous pourrions également susciter l’envie à des sociologues, psychanalystes, historiens, philosophes d’animer ces débats.
DIFFUSION
Nous sommes à la fois fiers et conscients de la chance que nous avons de pouvoir représenter nos créations en moyenne une centaine de fois par an. Mais comme pour chaque nouvelle création de la compagnie, la question de la diffusion revient sur la table avec son lot de doutes et d'angoisses.Une personne de l’équipe aura pour mission de faire connaître ce travail et l'écriture d'Emmanuel Darley dans des lieux conventionnels, structurés et labellisés. Elle devra aussi nous permettre de décentraliser ce spectacle (comme nous l'avons fait à de nombreuses reprises avec « Les Justes ») dans des lieux (ville, villages) éloignés des grands pôles culturels. Pour cela elle devra imaginer, en lien avec l'équipe artistique, autour de la représentation, des projets de territoires, où une compagnie s'installe et bouleverse durant quelques jours la vie d'un village et de ses habitants. A travers des rencontres artistiques et poétiques autour de l'humanité dans des lieux de vies (bars, restaurants, bibliothèques, collèges, lycées, chez l'habitant, etc....).
Nous nous appuierons pour cela sur les nombreuses structures qui nous ont déjà accueilli et fait confiance pour le spectacle « Les Justes » (même forme et exigences techniques), où nous organisons de façon conviviale des « Restos Littéraires » autour de l'oeuvre de Camus la veille du spectacle.
Nous souhaitons donner une portée nationale à ce projet, en travaillant avec le réseau d'associations culturelles, de théâtres municipaux, de scènes conventionnées ou nationales qui nous accompagnent depuis plus de 30 ans.
CALENDRIER DE CREATION
• Le 20 février 2018 - Lecture musicale à La Cave Poésie de Toulouse (31)dans le cadre de l’opération "Polyptyque E.D"
• Du 22 octobre au 9 novembre 2018 - Résidence de création à La Martre (83)
• Le 8 novembre 2018 à 18h30 Sortie publique de résidence à La Martre (83)
• Les 27 et 28 novembre 2018 - Création au Théâtre de la maison du peuple,
Scène conventionnée à Millau (12)
AGENDA DES REPRESENTATIONS
Si vous souhaitez connaître les dates de tournée, merci de nous contacter :
Téléphone : +33 (0)5 65 61 08 96Téléphone : +33 (0)5 65 61 08 96
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LES SPECTACLES EN TOURNEE
TOUT PUBLIC






JEUNE PUBLIC




RUE ET PERFORMANCE

EN CHANTIER DE CREATION
"JEANNOT COMME JAURÈS"
Compagnie Création Ephémère
Chantier de création autour de la figure de Jean Jaurès

L’auteur Filip Forgeau, le metteur en scène Philippe Flahaut et le comédien Kévin Perez partent en création... “Nous ne souhaitons pas faire une reconstitution historique, mais placer la pensée et l'engagement philosophique et politique de Jean Jaurès dans notre société contemporaine, au cœur du 21ème siècle”.
"Ne pas « momifier » la figure de Jaurès, mais la ressusciter « au présent », en faisant résonner l’écho de ses paroles et de son combat, tout en rendant compte du bruit du monde d’aujourd’hui. Car Jaurès était quelque part un « écrivain », ses discours et ses textes théoriques l’attestent. Faire résonner sa langue, donc, mais en l’imbriquant dans une histoire d’aujourd’hui, qui parle aux jeunes autant qu’aux moins jeunes, l’histoire d’un fils et d’un père, afin de mêler l’intime et l’universel, le singulier et le pluriel…"
(Filip Forgeau)
« Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience. » (Jean Jaurès)
"OCCUPATION"
D’après « Rouge » d'Emmanuel Darley
Mise en scène Philippe Flahaut

Après les créations de "Être Humain" d'Emmanuel Darley et de "Petit Enfer" de Sylvain Levey, la Cie
Création Éphémère se lance dans un nouveau projet.
Dans une société de plus en plus individualiste, il nous paraît urgent de créer les conditions de la mise en commun et du partage. D'occuper des territoires, des espaces publics, des friches industrielles, des usines, des théâtres. « Occuper » pour que naisse la parole, une parole urgente, brûlante, nécessaire. « Occuper » pour une nécessaire et légitime révolte.
« Rouge » d'Emmanuel Darley met en mots et en espace « Toute une bande, des gars et des filles. Unis par la même haine de l’argent, de l’omniprésence de l’argent, du capitalisme sans limite d’aujourd’hui. Ensemble ils décident de passer à l’action. » (Emmanuel Darley)
Avec : Marie des Neiges Flahaut / Thomas Tréloha / Cécile Flahaut / Théo Kermel / Laura Flahaut / Victor Pol / Kévin Perez / Steve Canillac / Création Lumière et Régie Michaël Vigier
ÉTAPES DE TRAVAIL
Du 19 au 30 septembre 2025 : Théâtre de la Fabrick à Millau (12)
Du 9 au 19 Février 2026 : CDDV Vaucluse scène conventionnée de Valréas (84)
Du 5 au 16 Octobre 2026 : Théâtre La Pari à Tarbes (65)
Du 9 au 15 novembre 2026 : Lieu en attente de validation
Du 16 au 20 novembre 2026 : Théâtre de la Maison du peuple, scène conventionnée de Millau (12)
PREMIÈRES REPRESENTATIONS
Jeudi 19 et Vendredi 20 novembre 2026 au théâtre de la Maison du peuple de Millau (12)
CONTACT
COMPAGNIE CREATION EPHEMERE - ACT 12
Centre d'Art Dramatique pour Comédiens Différents (C.A.D.)
La Fabrick
9 rue de la Saunerie - 12100 Millau - France
Téléphone : +33 (0)5 65 61 08 96Téléphone : +33 (0)5 65 61 08 96
cie.ephemere@wanadoo.fr